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2013
Adrian Smith
Considerable attention has been directed at the Supreme Court of Canada’s 2011 Fraser
decision regarding the constitutional right to freedom of association of agricultural
workers in Ontario. While these interventions rightly tend to chastise the Court’s ruling
denying meaningful associational rights, a marked indifference exists toward the
racialized dimensions of the ruling and of agricultural labour production in Canada
more broadly. But an application of the insights of critical race theory, while necessary
to addressing the limits of contemporary jurisprudential and scholarly legal analysis,
fails to sufficiently confront the particularities of labour exploitation embedded in
Canada’s temporary labour migration regime. Striving to deepen the study of
racialization, labour and law in Canada, I situate the legal and extra-legal struggles of
migrant agricultural workers within an anti-racist class analysis of law attentive to the
ways racialization and racism infuse labour migration. The racialized class construction
of migrant labour -- a “structural necessity” within agricultural production -- occurs
through the imposition of politico-legal impediments organized through global capitalism
and the system of national states. The analysis ends by advocating a turn away from
prevailing approaches to the study and practice of labour law to a transgressive agenda
concerned with openly contesting capitalist exploitation in all forms including racialized
legal regulation of migrant agricultural labour.
Une attention considérable a été accordée à la décision de la Cour suprême du Canada
rendue en 2011 dans l’arrêt Fraser, qui portait sur le droit constitutionnel à la liberté
d’association des travailleurs agricoles en Ontario. Bien que les interventions tendent à
juste titre à critiquer la décision de la Cour rejetant des droits d’association significatifs,
il existe une indifférence marquée à l’égard des dimensions racialisées de la décision et
de la production de la main-d’oeuvre agricole au Canada d’une façon générale.
Cependant, bien qu’elle soit nécessaire pour aborder les limites de l’analyse juridique
savante et jurisprudentielle contemporaine, l’application des idées de la théorie raciale
critique ne tient pas suffisamment compte des particularités de l’exploitation de la main-d’oeuvre qui fait partie intégrante du régime canadien de migration temporaire de la
main-d’oeuvre. Dans le but d’approfondir l’étude de la racialisation, de la main-d’oeuvre
et du droit au Canada, je place les luttes judiciaires et extrajudiciaires des travailleurs
agricoles migrants au sein d’une analyse antiraciste du droit qui tient compte des
diverses façons dont la racialisation et le racisme influencent la migration de la main-d’oeuvre.
La construction du travail migrant fondée sur une catégorie racialisée -- une
« nécessité structurelle » dans le cadre de la production agricole -- se fait par
l’imposition d’obstacles politico-juridiques organisés par le capitalisme mondial et le
système des États nationaux. L’analyse se termine en préconisant l’abandon des
approches actuelles relatives à l’étude et à l’exercice du droit du travail, au profit d’un
programme transgressif visant à contester ouvertement l’exploitation capitaliste sous
toutes ses formes, y compris la réglementation racialisée de la main-d’oeuvre agricole
migrante.
Windsor Yearbook of Access to Justice
31
2
15-38
University of Windsor, Faculty of Law
Windsor, Ontario
migrant workers, SAWP, labour rights, collective bargaining, seasonal agricultural workers, racism
Agriculture and horticulture workers and Natural resources, agriculture and related production occupations - general
Policy analysis, Current Policy, and Past policies
Canada, Ontario, Alberta, Manitoba, Quebec, British Columbia, Iba pang mga Lalawigan, Pederal, Nova Scotia, and National relevance
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