- Petsa
2014-05-29
- May-akda
Martine Giguère
- Buod
En 2013, plus de 8 000 travailleurs étrangers temporaires (TET) sont venus prêter main-forte à quelque 700 exploitations agricoles.
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Le nombre de membres de la Fondation des entreprises en recrutement de main-d'oeuvre agricole étrangère (FERME) a également connu une croissance de 11 %; fait particulier, une dizaine d’entreprises ontariennes ont adhéré à l’organisation.
Créée en 1985, FERME souligne son 25e anniversaire en 2014. Diverses activités marqueront cette année. La Journée reconnaissance, le 30 août, permettra à 1 000 travailleurs d’assister à un match de l’Impact. La caravane FERME sillonnera les régions et rencontrera les TET sur leur lieu de travail, de la fin juin au début septembre. FERME lance également un concours du meilleur travailleur. « On demandera aux employeurs de nous faire parvenir les candidatures de leur meilleur travailleur. On couronnera le gagnant à la fin de la saison », précise Nathalie Pouliot, conseillère aux communications à la Fondation. D’autres activités seront annoncées au cours de l’été.
Même si l’année se veut festive, plusieurs points importants occuperont FERME. Le dossier du quatre ans limitant la durée de séjour des TET en provenance du Honduras et du Guatemala constituera un enjeu majeur encore cette année. « Il y a des fermes qui vont perdre tous leurs travailleurs en même temps », s’inquiète Martin Gibouleau. C’est que pour ces deux pays, les gens peuvent cumuler uniquement 48 mois de travail au Canada et le compte à rebours a commencé le 1er avril 2011. Les travailleurs guatémaltèques forment à eux seuls 50 % de la cohorte des TET. Présents en moindre nombre, ceux en provenance du Honduras comptent pour moins de 2 %.
L’entente signée avec la République dominicaine en décembre dernier rencontre des difficultés, notamment pour le recrutement de la main-d’œuvre. Le projet pilote qui devait avoir lieu cet été lors duquel on prévoyait accueillir quelques travailleurs dominicains ne se concrétisera pas.
Inspection rigoureuse
Pour l’année 2013, l’inspecteur de FERME a réalisé 754 visites. De ce nombre, 88 % ont passé haut la main l’inspection. Pour 89 d’entre elles, des suivis ont été effectués et seulement 4 ont reçu une mention d’échec. « Le Québec est maintenant reconnu au Canada pour la qualité de ses inspections. De plus, notre système d’inspection est rigoureux et uniforme pour tous. On en est fier », souligne M. Gibouleau. Lors des dernières négociations avec le Mexique, le Québec a été déclaré la province la mieux organisée pour l’inspection des logements. En plus de s’assurer que ceux-ci respectent le Code du bâtiment et les normes de sécurité, d’autres critères s’ajoutent, comme la présence de vaisselle en quantité suffisante, de literie, de rideaux, etc. La Fondation voit à ce que les travailleurs aient accès à un milieu de vie sain.
Pénurie de travailleurs
« Le gouvernement fédéral reconnaît la pénurie de main-d’œuvre dans le secteur agricole. Malgré ça, les règles se resserrent toujours sur le plan administratif », indique M. Gibouleau. Le moratoire imposé par le gouvernement fédéral ne touche pas les TET du secteur agricole. Par contre, les procédures administratives pour ces derniers, notamment lors de leur demande de visa, se complexifient.
Le moratoire n’exercera pas d’impact significatif sur les activités de la Fondation, car elle compte un seul membre dans le domaine de la restauration. En 2014, 1 000 TET sur 9 000 travailleront dans des secteurs non agricoles comme l’aménagement paysager, la production en pépinière ou la transformation alimentaire. FERME croit que des resserrements encore plus sévères pour tout le secteur de la main-d’œuvre non spécialisée sont à venir.
Depuis le 31 mars dernier, Service Canada ne finance plus les centres d’emploi agricole pour effectuer l’analyse et le traitement de demandes d’employeurs qui souhaitent embaucher des TET. La Fondation a donc développé une nouvelle offre de service pour ses membres. « Ils peuvent s’adresser à nous pour remplir leur demande de TET en partie ou au complet », précise M. Gibouleau.
Celui-ci croit que les échanges et les contacts avec les TET se sont grandement améliorés : « Plusieurs employés de la Fondation parlent couramment espagnol; ainsi, tous les TET peuvent communiquer directement avec nous dans leur langue.
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