2011-08-24
UFCW Canada
English:
The British Columbia Director of Employment Standards has found Denny’s Restaurant guilty of contravening section 83 of the province’s Employment Standards Act (ESA).
Française:
La direction des normes du travail (Director of Employment Standards) de la Colombie-Britannique vient de déclarer le restaurant chez Denny (Denny’s) coupable d’infraction à l’article 83 de la loi provinciale sur les normes du travail (Employment Standards Act ou ESA).
UFCW Canada Human Rights Department Release
UFCW Canada
English:
The British Columbia Director of Employment Standards has found Denny’s Restaurant guilty of contravening section 83 of the province’s Employment Standards Act (ESA).
In a 13-page summary of the decision, Denny’s was found in violation of the Act when it unlawfully terminated Alfredo Sales, a migrant worker who worked for Denny’s from 2008 to 2010.
According to the Employment Standards Director’s determination, the decision of Denny’s to terminate Sales was motivated by the fact that Sales raised issues to his employer about his air fare to and from Canada, the fees he had been charged by International Caregivers Employment Agency (ICEA), and his claim for overtime wages. Prior to his termination in August 2010, Sales had also advised Denny’s that he had been in contact with the Employment Standards branch about the issues he had raised.
As a result of the contravention, an administrative penalty has been imposed on Denny’s. The determination also ordered Denny’s to compensate Sales for lost wages.
Meanwhile, the investigation of the allegation that Sales and the rest of the migrant workers were required to pay for their airfare to Canada is being addressed through the $10 million class action lawsuit filed by Herminia Dominguez on behalf of 50 migrant workers last January. The lawsuit is a precedent-setting case claiming Denny’s breach of the workers’ contracts.
Christopher Foy, one of two counsels for the lawsuit, said that Sales’ case is a sheer illustration of the dire consequences of the self-help model of Employment Standards in British Columbia, which leave the onus of enforcing workers’ rights on individual workers – who, like Alfredo Sales, often face harsh consequences for defending their own rights and dignity.
UFCW Canada Director of Human Rights Naveen Mehta said that the federal government’s Temporary Foreign Workers Program continues to be a shameful treadmill that lures workers to Canada, and then leaves them defenseless and vulnerable. “The fact that Sales and the rest of Denny’s workers have been forced to go to court is yet another blatant example of how the exploitive TFW program turns a blind eye to what happens to migrant workers once they arrive in Canada.”
Française:
La direction des normes du travail (Director of Employment Standards) de la Colombie-Britannique vient de déclarer le restaurant chez Denny (Denny’s) coupable d’infraction à l’article 83 de la loi provinciale sur les normes du travail (Employment Standards Act ou ESA).
Comme le précise un résumé de treize pages de la décision du tribunal de l’organisme, le restaurant chez Denny a contrevenu à la loi en renvoyant illégalement Alfredo Sales. Il s’agit d’un migrant qui avait travaillé dans cet établissement de 2008 à 2010.
Selon ce qu’a établi la direction provinciale des normes du travail, la raison pour laquelle la direction du restaurant chez Denny a pris la décision de renvoyer M. Sales est que celui-ci avait soulevé des problèmes auprès de son employeur en ce qui concernait le prix des billets d’avion qu’il devait se procurer pour venir au Canada et rentrer dans son pays, les frais qu’il était obligé de payer à l’Agence internationale de placement des gardiennes et gardiens et des soignantes et soignants (International Caregivers Employment Agency ou ICEA) et le salaire pour des heures de travail supplémentaires qu’il demandait à l’employeur de lui verser. Avant que la direction du restaurant ne le renvoie, en août 2010, M. Sales l’avait également informé qu’il avait été en communication avec la direction des normes du travail pour faire état de ces problèmes auprès de celle-ci.
En raison de cette infraction, la direction du restaurant chez Denny se voit infliger une amende administrative. De même, en vertu de la décision que vient de rendre la direction des normes du travail de la Colombie-Britannique, l’employeur est dans l’obligation de dédommager M. Sales du salaire qu’il a perdu.
Au même moment, en exerçant le recours collectif de dix millions de dollars qu’elle a intenté en janvier dernier au nom de 50 travailleurs migrants, l’avocate Herminia Dominguez s’occupe de la question de l’allégation d’après laquelle M. Sales et les autres travailleurs migrants auraient été obligés de payer le billet d’avion dont ils avaient besoin pour venir au Canada. Par ce recours devant les tribunaux, qui a pour effet d’établir un précédent, on déclare que la direction du restaurant chez Denny a rompu le contrat de travail du personnel.
Christopher Foy, l’un des deux avocats qui ont lancé le recours collectif, affirme que la cause de M. Sales démontre tout à fait clairement les effets terribles du grand aspect caractérisant le système d’application des normes du travail en Colombie-Britannique, qui force les travailleuses et les travailleurs à agir seuls ou de façon autonome en leur laissant le fardeau consistant à faire respecter les droits qu’ils ont en tant que tels. Ainsi, à l’instar d’Alfredo Sales, ils se retrouvent souvent à devoir subir des conséquences fâcheuses pour avoir défendu leurs droits et tenté de conserver leur dignité.
Selon le directeur du Service des droits de la personne, de l’équité et de la diversité des TUAC Canada Naveen Mehta, le Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTÉT) du gouvernement fédéral demeure un engrenage honteux qui attire des travailleuses et des travailleurs au Canada de façon malhonnête et, ensuite, les tient dans une situation où ils sont sans défense et vulnérable. « M. Sales et ses compagnes et compagnons de travail au restaurant chez Denny n’ayant eu d’autre choix que de se tourner vers les tribunaux, il est absolument évident, encore une fois, que le Programme des travailleurs étrangers temporaires, dont le fonctionnement relève de l’exploitation, est un cadre dans lequel on ferme les yeux sur ce qui arrive aux travailleurs migrants dès qu’ils arrivent au Canada », ajoute-t-il.
Sales and service occupations - general
Policy analysis et Cas d’abus documentés
Sensibilisation du public
Colombie-Britannique
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