2016.05.11, 09:45
Près de la frontière avec les États-Unis, au Sonora, se trouve une enclave agricole de production de raisin de table pour l’exportation. Il s’agit de grandes entreprises modernes qui rentrent en concurrence avec la production de la Californie et du Chili sur le marché nord-américain.
Pour faire face à cette compétition accrue, les entreprises utilisent des travailleurs migrants, originaires de petits villages de paysans autochtones pauvres du sud du pays. La connexion entre les entreprises et les villages, situés à plus de 2000 km de distance, est assurée par des intermédiaires (« enganchadores »). Mais le rôle de ces intermédiaires ne s’arrête pas là. Une fois rendu dans les lieux de travail ils doivent assurer la rentabilité des travailleurs peu habitués au rythme du travail salarié.
La mise en place de la discipline nécessaire à l’usage de cette main d’œuvre est possible grâce à l’établissement de relations paternalistes propres aux sociétés agraires patriarcales qui s’exercent aussi bien dans les campements, propriétés des fermes où ils vivent, que durant la journée de travail.
Dans cette communication je cherche à réfléchir sur la notion de contrôle proposée par Burawoy, et sur le rôle du paternalisme dans l’assujettissement des travailleurs agricoles migrants dans le cas de l’agriculture moderne mexicaine.
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ACFAS 2016
Montréal
Canada
Natural resources, agriculture and related production occupations - general
Législateurs, Journalistes, Sensibilisation du public, Chercheurs et ONG/groupes communautaires/réseaux de solidarité
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