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Report/Press release

Congrès du travail du Canada aux ministres Solberg et Finley: Où sont les 11 Philippins? Il faut suspendre le Programme concernant les travailleurs étrangers temporaires

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Date

2007-11-27

Authors

Congrès du travail du Canada

Abstract

Le Congrès du travail du Canada un moratoire soit
appliqué sur-le-champ au Programme concernant les travailleurs étrangers
temporaires du gouvernement fédéral suite à la découverte d'un cas de 11 Philippins amené au Canada pour des emplois inexistants et finalement exploités illégalement par des employeurs. La réponse du gouvernement canadien à cet événement est insatisfaisante et insuffisante.

Series title

Communiqué

Number of pages

2

Responsible institution

Congrès du travail du Canada

Place published

Ottawa

Full text

OTTAWA ¬ Le Congrès du travail du Canada demande qu'un moratoire soit
appliqué sur-le-champ au Programme concernant les travailleurs étrangers
temporaires du gouvernement fédéral et qu¹il ne soit levé qu¹après une
enquête exhaustive sur les cas d’abus de confiance et d¹exploitation
signalés. Une suspension intégrale du programme est nécessaire puisque le
gouvernement reconnaît officiellement qu¹il ne peut pas « surveiller les
conditions de travail offertes par l¹employeur après l’entrée au Canada »,
c¹est-à-dire qu¹il ne peut pas protéger ces travailleurs.

Il y a plus de deux mois, le Programme concernant les travailleurs étrangers
temporaires (PTET) mal réglementé a permis à un courtier en main-d’œuvre
d’attirer 11 hommes de métier spécialisé au Canada pour occuper des emplois
inexistants.

Ces hommes, appelés les « 11 Philippins, » ont dû travailler en servitude
pour dettes après avoir été obligés de payer plus de 10 000 $ en soi-disant
frais administratifs aux courtiers en main-d’œuvre et aux intermédiaires
qui font fortune dans les zones grises non réglementées du PTET.

Certains de ces hommes auxquels des emplois dans leur métier, à 23 dollars
canadiens par heure avaient été promis ont vendu leur maison ou contracté
des prêts pour payer les 10 000 $ de frais exigés par les courtiers en
main-d’œuvre. Or, une fois rendus au Canada, ils ont été « vendus » à des
employeurs peu scrupuleux, logés dans une maison isolée en milieu rural et
obligés de trimer des besognes inférieures contre une fraction de la
rémunération promise, quand ils sont payés.

Comme l¹indiquait la revue The Economist (du 22 novembre), le policier de
Barrie (Ontario) qui a découvert la situation par hasard a déclaré : « ils
étaient des esclaves économiques. Ça m’a dégoûté ».

Le Congrès du travail du Canada a pris connaissance de la situation des
travailleurs en question au début de septembre et a porté plainte au
gouvernement conservateur, exigeant que celui-ci mène une enquête. Dans sa
plainte et dans un communiqué de presse du 11 septembre 2007, le Congrès a
posé trois questions :

Quelles mesures d’enquête et de rectification prendront les ministères et
les organismes du gouvernement à l’égard de ce cas?

Quelles mesures sont prises pour identifier et poursuivre les courtiers en
main-d’œuvre, les entrepreneurs et les employeurs impliqués afin de
récupérer les salaires et les frais usuraires de traitement des dossiers et
d¹administration payés par les travailleurs en question?

Quelles mesures seront prises afin de poursuivre les individus et les
employeurs impliqués dans cette affaire?

La réponse officielle du gouvernement, qui n’a été reçue que cette semaine,
n’offre que l’excuse honteuse que le ministère qui fait entrer ces
travailleurs invités « n’a pas le mandat de surveiller les conditions de
travail offertes par l¹employeur après leur entrée au Canada ».

Entre temps, le Congrès du travail du Canada a découvert des allégations
selon lesquelles un courtier peu scrupuleux aurait livré ces travailleurs à
différents employeurs.

« Compte tenu de tout ce que nous savons ¬ et de la forte quantité de faits
INCONNUS ¬ il serait irresponsable que le ministre des Ressources humaines
et du Développement social et le ministre de l¹Immigration permettent au
programme de se poursuivre ou annoncent toute nouvelle expansion du
programme avant de mener une enquête sérieuse sur les cas connus d’abus de
confiance et d¹exploitation », dit Hassan Yussuff, secrétaire-trésorier du
Congrès du travail du Canada.

L¹inquiétante histoire des 11 Philippins n’est pas un cas isolé. Il ne
s’agit que d’un des nombreux cas d’abus de confiance et d¹exploitation de
travailleuses et travailleurs migrants que documente le mouvement syndical
dans les secteurs de la construction, des soins de santé, des services et de
l’agriculture des différentes parties du pays.

Le Congrès du travail du Canada, voix nationale du mouvement syndical,
représente 3,2 millions de travailleuses et travailleurs canadiens. Le CTC
réunit les syndicats nationaux et internationaux du Canada, les fédérations
provinciales et territoriales du travail et 136 conseils du travail de
district. Site web : www.congresdutravail.ca.

Keywords

Exploitation économique, Programme concernant les travailleurs étrangers temporaires, courtier

Economic sectors

General relevance - all sectors

Content types

Policy analysis, Documented cases of abuse, and Current Policy

Geographical focuses

Canada, Ontario, Alberta, Manitoba, Quebec, British Columbia, Other provinces, Federal, Nova Scotia, and National relevance

Languages

French